Vertige
Le silence après la brute effervescence
Le soleil après l'humidité et l'insolence
La vie après la mort qui emporte les vivants.
Le brouhaha des vivants après le silence.
La roue tourne trop vite et rien n'est comme avant.
Un souvenir, une image refait surface:
Des fenêtres surgissent des automates
Personnages élégants et cocasses
Qui nous offrent un concert sur la place.
Les gens joyeux sont à l'écoute
Dans la détente, l'insouciance et tout l'espace en voute.
La musique chante la légèreté de l'être.
La gaieté, la magie, le ciel clair
Tout est baume et affront à naître
Consolation et moquerie pour plaire.
La musique nous emporte
Le vertige me gagne et me porte.
Des larmes viennent sur mes joues
A enfouir pour rester debout
A sécher pour ne pas tomber d'un coup.
Les musiciens qui se sont tus se retirent
Une chambre qui se vide c'est pire
Là où la mort a rôdé en tragique
La vie s'est échappée en musique.
Les pétales s'envolent comme des âmes
Comme des notes de musique
Le vertige recommence et nous damne
Mais l'arbre est solide et constant
Quelque soient les saisons et le temps
Feuille
Automates musiciens du Puy du fou